Au Mans, l’activité de la plus grande plateforme française de distribution du tabac engendre un trafic de poids lourds mal supporté par les riverains de l’entreprise. Le maire a mis les pieds dans le plat.
Au Mans, la cigarette ne fait pas que polluer, elle fait aussi du bruit.
L’ancienne manufacture de tabac du quartier Saint-Lazare, devenue une plate-forme de distribution Altadis, groupe multinational de distribution du tabac racheté par l’espagnol Imperial Tobacco en 2008, fait fulminer certains riverains du secteur.
Depuis que la SNCF ne dessert plus le site, l’activité de l’entreprise génère un trafic journalier d’une trentaine de semi-remorques dans un périmètre serré et rythmé par un important ballet de camions ronflant et fumant, qui s’en vont approvisionner près de 8 000 buralistes répartis sur 25 départements du Grand ouest.
Sur place, les riverains de ce beau site historique et dense font la moue et se plaignent des nuisances induites par cet incessant va-et-vient, tant sur le plan sonore qu’atmosphérique.
De nombreuses pétitions, adressées à la municipalité et à la Préfecture, se sont accumulées depuis un an et lors de la dernière réunion du conseil de quartier, à laquelle assistaient le maire et le patron des policiers manceaux, les riverains ont cette fois pointé du doigt les problèmes liés aux stationnements sauvages.
Le maire du Mans, Jean Claude Boulard, qui tente de désamorcer le conflit depuis des mois entre les dirigeants d’Altadis et les riverains, n’a pas exclu d’avoir recours, avec la collaboration de la police, à des opérations de contrôle afin de veiller à l’application des engagements pris par Altadis.
Des panneaux interdisant l’accès à certaines rues pour les poids lourds, pourraient même être posés pour alléger le trafic. Affaire à suivre.